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Mélenchon remplit sa plage

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Le candidat du Front de gauche a encore mobilisé plusieurs dizaines de milliers de sympathisants ce samedi à Marseille, appelant à une nouvelle «République sociale».
publié le 14 avril 2012 à 20h02
(mis à jour le 14 avril 2012 à 20h56)

Lorsqu'il monte sur la scène, il a devant lui, les pelouses de la plage marseillaise du Prado, noire de monde et hérissée des drapeaux rouges PCF, PG et CGT. Les entreprises en lutte, comme Fralib de Gemenos, sont venues avec leurs couleurs et leur éléphant symbole des thés Lipton qu'ils emballent dans leur usine. Flotte aussi un drapeau grec. Juste avant, l'équipe du Front de gauche a annoncé 100.000 participants... Avant de se raviser: plutôt 120 000! Laissant monter les «Résistance» et l'appel de lutte local «Tous ensemble! Tous ensemble!», Jean-Luc Mélenchon, sur un fond à l'effigie de Marianne, savoure. «Comme vous êtes émouvants...»

A la veille du match des meetings géants de l'UMP et du PS à Paris, lui se targue d'en être à son troisième rassemblement populaire sur les places, si ce n'est sur une plage: «Nous sommes contents de les voir prendre l'air!», lance-t-il, moquant «l'attroupement de la Concorde et le rassemblement du Bois» de Vincennes. Dans un discours d'1h15 nettement plus long qu'à la Bastille et place du Capitole, après avoir posé les bases de la VIe République à Paris et appelé à la souveraineté du peuple à Toulouse, il a défini sa «République sociale».

Mais le natif de Tanger au Maroc, de parents nés en Algérie et grands-parents en Espagne, arrivé en France par le port de Marseille à 11 ans, commence par une ode au bassin méditerranéen. Façon de rappeler, comme il l'a fait à Toulouse, sa conception de