Je vous ai sauvé ! Tel était, en substance, le message que le président-candidat était venu porter, hier, aux ouvriers de la Fonderie du Poitou, dans la périphérie de Châtellerault (Vienne). Après huit semaines de lutte contre un patron qui posait comme condition à la survie du site une baisse de salaire de 25%, les 450 salariés de cette usine spécialisée dans la production de culasses ont rendez-vous jeudi prochain au tribunal de commerce de Nanterre. Campagne présidentielle oblige, Nicolas Sarkozy a pris la justice de vitesse. A l'invitation du sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin, il était hier dans l'usine où l'accompagnaient deux figures de «l'ouverture» version 2007 : l'ex-garde des Sceaux Rachida Dati (en hauts talons vert pomme) et l'actuel ministre de l'Industrie, Eric Besson.
Poche. «Votre entreprise est sauvée […], pour vous, c'est la fin du cauchemar», a annoncé le candidat sauveur, s'exprimant au milieu des machines et d'ouvriers en bleu de travail. Dans sa poche : un engagement écrit de Renault dont les commandes devraient progressivement augmenter, jusqu'à atteindre en 2015 un million de culasses par an. Le constructeur français se serait même engagé à renoncer au marché bulgare pour se fournir en culasses.
Les fondeurs du Poitou ont écouté poliment. Mais ils ne sont pas convaincus. Ils voudraient que leur usine soit réintégrée au sei