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Dimanche, je voterai...

«Je voterai pour celui qui aura le plus parlé de la fin de vie»

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A Godewaersvelde, le 14 avril 2012. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 16 avril 2012 à 17h02
(mis à jour le 19 avril 2012 à 18h41)

A la veille du scrutin présidentiel, des Français racontent pour qui et pourquoi ils votent... ou pas.

Eliane, 67 ans, retraitée, vit à Hendaye

«Je suis fidèle à mes idées, mais je ne suis plus du tout du côté de celui qui est au pouvoir. Je me pose donc des questions avant d’aller voter et je me déciderai en fonction de celui qui aura le plus parlé des retraites, de la fin de vie, de la grande dépendance, et même de l’euthanasie. Vieillir indéfiniment, ce n’est bon ni pour l'économie ni pour les gens. A 67 ans, j’ai encore ma mère qui vit en Bretagne, et je traverse la France pour aller la voir le plus souvent possible.Sachant que je touche 1000 euros de retraite après avoir élevé six enfants, vous imaginez que cela représente sur mon budget! Elle vit chez elle, sur ses économies qui fondent à vue d'œil, ce qui signifie qu’il n’y aura aucun héritage pour ses enfants et petits-enfants. Elle doit être de plus en plus assistée, les repas à eux seuls coûtent 300 euros, on ne peut plus s’en sortir! Je ne comprends pas pourquoi ces problèmes, dont on a un peu parlé avant la campagne, ne sont plus abordés par aucun des candidats. C’est portant une question qui concerne tout le monde: quand une personne âgée tombe dans la souffrance, la maladie mentale, c’est toute la famille qui est déprimée.»

«Voter, c’est notre seul petit moyen d’action. Mais pour qui ?»

Julie, 25 ans, éducatrice spécialisée, née en Champagne-Ardennes

«Vote ou pas vote ? C’est une grande question, alors que je l’ai toujours fait. Mais cette fois, aucun des candidats ne propose des choses qui me parlent. Et pourtant, il y en a des problèmes : ma grand-mère, agricultrice et divorcée