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Environnement

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publié le 16 avril 2012 à 22h26

Agriculture, santé environnementale, biodiversité, transports, urbanisme… la majorité des dossiers écologiques ont été enfouis en rase campagne lors de cette course à l’Elysée. Quel contraste avec 2007 ! A l’époque, Nicolas Hulot avait forcé les candidats à se prononcer en faveur de son pacte écologique. Cinq années, deux lois Grenelle et moult désillusions plus tard, le symbole est on ne peut plus clair : le ministère de l’Ecologie a perdu sa ministre, Nathalie Kosciusko-Morizet, devenue porte-parole du candidat Sarkozy. Personne ne la remplace, mais François Fillon, dont on connaît le peu d’appétit pour ces sujets, récupère le bébé avec des pincettes. Seule l’énergie a vaguement intéressé les équipes. Pédagogie de la catastrophe oblige, le nucléaire s’est invité tôt dans la campagne, obligeant les candidats à clarifier leurs positions. Et lorsque l’essence a dépassé la barre des 2 euros le litre, impossible pour eux d’éviter le sujet. Durant cette campagne, une seule journée a été consacrée à l’environnement : le 28 janvier, la fédération France Nature Environnement (FNE) a convié l’ensemble des prétendants à l’Elysée (à l’exception de Nicolas Sarkozy, pas encore candidat, et de Marine Le Pen) à un grand oral bio. Ils ont parlé chacun durant quinze minutes… Ajoutez à cela une crise économique et financière, une candidate écolo inaudible et l’habituel morcellement des sujets dans les médias (viande halal, permis de conduire, etc.) et c’est ainsi que s’est déroulée une campa