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TRIBUNE

Finances et tweet-campagne… Mais où est l’environnement?

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par Laurent GERVEREAU, Président de SEE-socioecolo Network
publié le 16 avril 2012 à 19h06

Pourquoi la campagne électorale française de 2012 apparaît-elle comme aussi longue et ennuyeuse ? Parce que chaque électrice et chaque électeur sentent bien que tout se joue de façon masquée. Nous voici dans une campagne-twitter. Il y avait avec Lénine l'agit-prop, voici l'ère de la piqûre de moustique : la tweet-prop. Cette réactivité compulsive des cellules de riposte et des bloggeurs suractifs ne donne plus le temps pour les réflexions de fond.

L’ensemble de la population a de toute façon intégré le fait que la dette d’Etat plombe les marges de manœuvre. Donc les enthousiasmes sont vite refroidis, même chez les plus bravaches. Pourtant, comme toujours, il existe des surprises. Jadis (2002), la surprise tint dans le kidnapping thématique de la campagne par la «sécurité». Ensuite, ce fut le débordement de la «peoplisation» (Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal s’imposant dans leur camp en s’étalant dans les magazines), provoquant, par contrecoup, l’émergence de François Bayrou. Aujourd’hui, la caractéristique est la volonté de rupture par rapport aux années Sarkozy vues comme les années de la finance triomphante, de la destruction de l’économie réelle et du vivre ensemble avec des injustices grandissantes. Cette rupture est affirmée partout, même par un candidat-Président voué à une schizophrénie qui ne lui déplaît pas, car il s’est montré l’apôtre de la réactivité immédiate (au risque assu