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Libération
Reportage

Hollande en confiance sur les terres de Jaurès

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A Carmaux, puis Albi, le candidat socialiste évoque prudemment la victoire et tient un discours rassembleur.
publié le 16 avril 2012 à 22h46

Putain, plus que six jours ! François Hollande ne le dit pas comme l'aurait dit Jacques Chirac son prédécesseur à la présidence du conseil général de la Corrèze et peut-être à l'Elysée. Mais porté par les sondages qui le donnent largement en tête au second voire au premier tour, il le pense très fortement. «Ça fait un an que l'on m'annonce que je peux gagner, je m'y suis préparé. Je sais qu'il reste six jours.»

Au lendemain du rassemblement de Vincennes, François Hollande était hier à Albi et Carmaux (Tarn) sur les terres de Jean Jaurès. «Une figure imposée pour tout candidat socialiste, comme en patinage artistique», plaisante Jean-Michel Baylet, le président des Radicaux de gauche.

Synthèse. 15 h 30, entreprise Safra, zone industrielle d'Albi. Le candidat socialiste se montre confiant. «Pour moi l'inconnue de dimanche prochain c'est peut-être l'abstention.» Tout est dans le «peut-être». Pour «arracher la victoire», il livre sa stratégie lors d'un «brief» improvisé dans un bus électrique posé sur pilotis au milieu des ateliers de cette PME : se poser en président de tous les Français, à la Mitterrand. Lorsqu'on lui demande ce qu'il retient de Jean Jaurès, figure locale et cofondateur de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) en 1905 ? «C'est la synthèse jauressienne, explique-t-il. Il a fait la synthèse entre la République et le socialisme, la liberté et l'égalité. Entre le réel et l'