C'est la rumeur de la semaine : les «marchés financiers» se prépareraient à attaquer la France dès le 7 mai, en cas d'élection de François Hollande. Cette rumeur est portée par un attelage assez baroque. Elle a été lancée par le très médiatique financier Marc Fiorentino, et reprise par Jean-Luc Mélenchon, à partir du lancement, le 16 avril, d'un contrat à terme sur la dette publique française par la place boursière européenne Eurex; de son côté, Nicolas Sarkozy a exhorté ses supporters à voter pour lui pour éviter à la France le sort de l'Espagne (déclenchant la fureur du Premier ministre espagnol).
Tout cela est-il bien sérieux ? Les bookmakers (voir le site Oddschecker.com) et le marché de pronostics Intrade indiquent que Hollande a un peu plus de 7 chances sur 10 de l'emporter. Depuis des mois, aucun sondage de second tour n'a prévu de victoire de Sarkozy. Ces indicateurs ne sont pas parfaits, mais rappellent qu'une victoire de Hollande est très largement prévue.
Logique marketing
De ce fait, si les fonds ou institutions financières qui détiennent actuellement de la dette française considéraient qu'une victoire de Hollande pourrait provoquer une attaque sur la dette pu