Comme il est rassurant, ce monde dont parlent certains candidats, ce monde où l’on sait dire, sans hésitation, ce qui est «de gauche», et ce qui est «de droite» !
Allez, c’est finalement simple. Etre de gauche, c’est vouloir plus d’Etat; être de droite, c’est faire confiance au marché.
Pour savoir ce qu’être de gauche recommande, il suffit de lire et d’écouter Jean-Luc Mélenchon, qui présente encore et toujours une stratégie où ce qui compte, ce sont les moyens mis en œuvre ; peu importent les résultats, peu importe l’impact. Le candidat du Front de gauche défend une vision morale de la politique. Etre de gauche, c’est nationaliser ; privatiser, c’est être de droite. Car toute intervention de l’Etat, puisque celui-ci agit au nom du peuple et non pour défendre des intérêts privés, renforce par essence la justice sociale.
Certes, il est quelque peu injuste de critiquer le programme du candidat du Front de gauche à travers le prisme d'une analyse économique, Jean-Luc Mélenchon lui-même ayant rappelé qu'à ses yeux, «l'économie, c'est de la plomberie», dans une formule qui n'est pas sans évoquer l'attitude gaullienne selon laquelle «l'intendance suivra».
Pour ma part, j’éprouve trop de respect pour les plombiers pour ne pas admettre que, lorsque l’un d’entre eux me dit que l’on ne peut pas raccorder si facilement un tuyau de 12 avec un tuyau de 18, sa compétence ne m’est pas totalement inutile ; et si je dois réfléchir à la manière dont j’ai envie de rénover ma sall