Le Front national espère une «divine surprise» pour sa candidate, Marine Le Pen, dimanche. Pour tous les membres de l'équipe de campagne, aucun doute : leur championne est sous-évaluée dans les sondages. «A chaque déplacement, nous sentons bien qu'il se passe quelque chose. Sur le terrain, les gens n'hésitent pas à dire qu'ils vont voter pour elle. Et tous nos meetings font le plein», reprennent en chœur les proches de la candidate frontiste.

Les dernières enquêtes d'intentions de vote la situent entre 15% (Ipsos) et 17% (Harris Interactive). Un score qui correspond à celui de Jean-Marie Le Pen dans ses meilleurs crus électoraux. En 2002, il avait obtenu 16,86% des voix. Pour la présidente du FN, qui se voit frôler la barre des 20%, «une amélioration du score historique qui a été le nôtre sera un succès». «Si vous prenez les scores de 2002, où Bruno Mégretétaitégalement candidat avec 2,34% des voix, et si vous l'additionnez avec celui de Jean-Marie Le Pen, nous arrivons à 19,2% des voix. Si vous ajoutez encore les voix de Villiers, nous pouvons dépasser les 20%», explique Bruno Bilde, directeur de la communication de la campagne et chef de cabinet de Marine Le Pen.

Abstention.Les instituts de sondage n’excluent pas une poussée de dernière minute de la candidate frontiste, pour peu qu’elle mobilise les abstentionnistes. «Nous estimons le taux d’abstention à 29%, c’est-à-dire dans les mêmes eaux qu’en 2002. Or 41% de ces abstenti