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Libération

Couper les tuyaux pour endiguer les fuites ?

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Le plus simple : filtrer Twitter et bloquer Facebook. Et appeler l’armée.
publié le 17 avril 2012 à 22h06

La méthode douce, ça va un temps. Mais on le sait, Internet, ce Far-West de la rumeur, cette zone de non-droit au service des nazis, pédophiles et autres terroristes, refusera de se plier au cadre légal. Si on ne fait rien, ce grand moment de communion républicaine du 20 heures devant la télé sera gâché. Il faut donc agir.

Twitter d'abord. Fin janvier, le service de microblogging a annoncé qu'il allait se plier aux législations locales des pays en censurant les tweets illégaux : «Si on nous demande de bloquer un message dans un pays spécifique, nous essaierons de contacter l'internaute, et nous indiquerons clairement quand le message a été bloqué.» Ni une ni deux, le législateur se doit donc de fournir à Twitter toute une série de mots clés pour nettoyer les flux. «Premier tour», «urne», «présidentielle», tout ce qui se termine en «%», les noms des candidats et c'est plié ! Sauf que les internautes, ces fourbes, ne manquent jamais de trouver des combines pour faire passer leurs messages. Difficile, par exemple, de faire quoi que ce soit contre : «Mlohecnén avrire dexumèie au permeir tuor !»

Pour Facebook, c’est un peu plus compliqué. Le fait que la plupart des statuts ne soient pas publics mais réservés à ses «amis» rend toute surveillance (ou «protection», c’est mieux «protection», non ?) difficile à mettre en place. Le plus simple est de bloquer tout accès au réseau de Mark Zuckerberg. Pour ce faire, on peut s’appuyer sur le décret d’application de la loi sur les je