Après Martin Hirsch, ancien haut-commissaire du gouvernement Fillon, au tour de Fadela Amara. La fondatrice de Ni putes ni soumises, qui fut secrétaire d'Etat à la Politique de la ville de 2007 à 2010, annonce à Libération qu'elle soutient François Hollande et assure «n'avoir rien négocié».
Pour qui allez-vous voter dimanche ?
Je vais voter François Hollande. Et tous ceux qui sont attachés aux valeurs de justice sauront, eux aussi, pour qui voter.
Vous avez été ministre de Nicolas Sarkozy. Pourquoi faire le chemin inverse ?
Servir mon pays, compte tenu de mon parcours, de mon appartenance aux classes populaires, a été un grand honneur. Je l’ai fait avec conviction, dans un cadre très précis, l’ouverture, et sur une mission sur laquelle je travaillais depuis longtemps, les quartiers populaires et la lutte contre les inégalités sociales. Je ne fais pas le chemin inverse, je suis sur les convictions que j’ai toujours défendues.
Pourquoi cette annonce juste avant le premier tour ?
Je connais bien François Hollande. J'ai milité au PS vingt-trois ans, et j'ai toujours pensé qu'il était le plus intelligent à gauche. Quelques mois après être entrée au gouvernement, j'avais dit [dans une interview au Point en janvier 2008, ndlr] qu'en 2012, je ne voterai pas Sarkozy mais peut-être Hollande. Aujourd'hui, des gens qui ont eu des responsabilités s'expriment, car ils ont compris que l'enjeu était le