Il y a Laurent Fabius et Jack Lang qui arrivent ensemble, traversant l'immense salle du Zénith dans leur imperméable noir trempé par la pluie. Il y a ces dizaines de fauteuils en plastique blanc qui se remplissent de dirigeants socialistes dès la fin de l'après-midi. Avec des pancartes à leur nom savamment placées dans la tribune VIP pour ne froisser aucune susceptibilité. Il y a aussi Lionel Jospin qui, pour la seule fois de la campagne, s'installe au premier rang, à côté de la compagne du candidat, Valérie Trierweiler. Il y a le trio de tête de l'équipe de campagne - Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll et Manuel Valls -, cité à la tribune par la madame Loyale du jour, Aurélie Filippetti. Et, enfin, Martine Aubry, qui salue à la tribune «la force tranquille» de François Hollande.
«Pugilat». A cinq jours du premier tour, les socialistes se sont offert, hier soir à Lille, un meeting de fin de campagne avant l'heure. Certes, il reste encore le meeting de Bordeaux demain et une grande journée de campagne en Lorraine vendredi mais, juché sur une avancée de scène bleue, Hollande parle de sa campagne de premier tour au passé composé avant d'égrener au futur les «combats» qui l'attendent s'il l'emporte le 6 mai.
«J'ai fait tout ce qu'il fallait, je le crois, avec vous pour démontrer notre cohérence», explique Hollande, qui reprend ses «60 engagements pour la France» et son credo européen à la tribune. «J'ai veillé à la constance, je n'ai