Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été le théâtre, en juillet 2008, de la plus importante réforme constitutionnelle de l'histoire de la Ve République. Ambitieuse sur le papier, cette réforme fut l'occasion manquée d'un réel rééquilibrage de nos institutions. Et, au final, malgré quelques avancées, la domination du Président et de l'exécutif sur le pouvoir législatif en sort globalement renforcée.
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Un Parlement renforcé ?
A l'origine, une promesse d'ouverture
«Je renforcerai les pouvoirs du Parlement, notamment de l'opposition, parce que je ne veux pas gouverner seul et que je pense qu'une démocratie se protège des risques de dérive lorsqu'elle est capable d'organiser et d'accepter ses propres contre-pouvoirs», affirmait le candidat Nicolas Sarkozy dans son programme de 2007. Dans la même veine, le comité Balladur, chargé de penser la réforme constitutionnelle à venir, proposait d'accorder un «vérita