«Erreur de casting !» Ils sont nombreux, dans les rangs de la majorité, à s'être étranglés de rage et d'étonnement quand Nicolas Sarkozy a pris pour porte-parole de campagne Nathalie Kosciusko-Morizet. Ainsi donc le «candidat du peuple» appelait à ses côtés l'élégante NKM, pur produit de la «petite élite» qu'il ne cesse de vilipender. Pour mobiliser jusqu'à l'extrême droite contre les ravages de l'immigration et de l'assistanat, il ne pouvait pas - selon eux - faire plus mauvais choix. Sa nomination est tout simplement une anomalie. Que fait donc NKM dans le rôle du porte-flingue ? Carrière, tout simplement, en route vers les plus hauts sommets.
Ses plus féroces détracteurs se recrutent parmi ceux qui, comme Jean-François Copé, craignent la génération montante des trentenaires de la majorité. Quant à l'intéressée, elle fait comprendre qu'il faudra compter avec elle dans la course au leadership de la droite dans l'après-Sarkozy. «La présidentielle de 2017 ? Elle y pense, bien sûr», confie un proche qui, en attendant, la verrait tout aussi bien Première ministre d'un Sarkozy réélu. NKM fait savoir qu'elle «n'exclut rien». Elle aurait tort de se gêner : au baromètre des «bonnes opinions» exprimées par les Français, elle figure dans le peloton de tête, seulement devancée, à droite, par Jean-Louis Borloo, François Fillon et Alain Juppé.
Décontraction et impertinences
«Ni de droite, ni populaire, elle n'est pas des nôtres», assènent les élus de la Droite popul