Menu
Libération
TRIBUNE

Nous voulons une autre Europe, solidaire et volontaire

Article réservé aux abonnés
par Jean-Pierre Chevenement, Arnaud Montebourg et Guillaume BACHELAY
publié le 17 avril 2012 à 19h06

Nous représentons trois générations de militants et responsables de gauche. Trois générations aussi de républicains inquiets de l’Europe telle qu’elle va, ou plutôt telle qu’elle ne va pas.

En 2005, nous avons refusé le traité constitutionnel au nom d’une Europe plus offensive et moins naïve dans la mondialisation. Depuis, la réalité a hélas dépassé nos craintes. Elus de territoires industriels, nous vivons les effets de l’investissement timide, de la concurrence rigide, de la politique monétaire fautive, de la stratégie commerciale passive.

Pro-européens convaincus mais alter-européens résolus, nous voulons que l’Europe soit la puissance solidaire et volontaire qu’attendent les peuples. C’est pour que le changement en France rende possible le changement en Europe que nous nous engageons aux côtés de François Hollande.

En 2007, le candidat sortant avait promis de se battre pour une Europe qui protège. Ont suivi cinq ans de renoncements face à l’ultralibéralisme et à l’hyper-austérité sur le continent. L’agenda social et les enjeux commerciaux n’ont pas été inscrits à l’ordre du jour de la présidence française de l’Union européenne en 2008, pas plus qu’ils n’ont été abordés au G20 que M. Sarkozy présida en 2011.

Les pactes «de compétitivité» et «pour l’euro plus», conçus par le président français et la chancelière Merkel, ont imposé le versant libéral du modèle allemand : pseudo-règles d’or dans les Constitutions des Etats, désindexation des salaires sur les prix, retraite progre