Et si le triste destin du super ministère du Développement durable était le meilleur symbole du quinquennat en matière d'environnement ? Créé pour lancer et mettre en œuvre le Grenelle, ce portefeuille géant, regroupant Equipement, Energie, Ecologie, Transport puis Logement était piloté par un poids lourd (brièvement Alain Juppé puis Jean-Louis Borloo) avec rang de ministre d'Etat n°2 du gouvernement. Et renforcé par des secrétaires d'Etat réputées connaître les dossiers (Nathalie Kosciusko-Morizet puis Chantal Jouanno). Le quinquennat s'achève et il n'y a plus de ministre en charge, pas même un secrétariat d'Etat.
Le Grenelle de l'environnement avait pourtant plutôt été accueilli avec enthousiasme par les associations environnementales. Si certaines ont d'emblée refusé de participer à une «mascarade verte», le discours d'octobre 2007 avait réussi à créer une attente... L'environnement allait peut-être enfin devenir un axe central de la politique gouvernementale.
La désillusion arrive assez vite, entre manque de soutien à droite, progression électorale