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Le Pen : et si la fille dépassait le père ?

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Si le risque de «21 avril à l’envers» semble écarté, le FN devrait retrouver dimanche son niveau de 2002. De quoi s’incruster dans le paysage.
publié le 18 avril 2012 à 22h06

Pour Marine Le Pen, 2012 n'est qu'un début. «Je vous préviens, j'ai un cœur de jeune fille. Vous allez m'avoir sur le dos pendant les cinquante prochaines années», plaisante la candidate à l'Elysée. Son score, dimanche, dessinera les contours de son avenir politique.

A l'automne 2011, elle caracolait dans les sondages d'intentions de vote au-dessus des 20 %. Et comme Nicolas Sarkozy était au plus bas, le risque d'un «21 avril à l'envers» était sérieusement envisagé. Au début de l'année 2012, ce risque semblait écarté. Ayant éliminé à droite tous ses concurrents potentiels à l'exception de Nicolas Dupont-Aignan, le chef de l'Etat a creusé l'écart avec la candidate du FN, flirtant en mars avec la barre des 30 % grâce à une entrée en campagne marquée par un retour sur le thème des valeurs. Tandis que Marine Le Pen, attaquée sur son terrain, tombait à 14 ou 15 %. Pourtant la présidente du FN peut encore créer la surprise. Selon une étude TNS Sofres publiée en janvier, près d'un tiers des Français se dit en accord avec les idées du FN. En janvier toujours, Libération publiait une autre étude montrant qu'un tiers des électeurs n'excluait pas de voter pour la candidate frontiste.

Où en est Marine Le Pen aujourd’hui ?

Depuis la semaine dernière, la tendance semble s'inverser. Y aurait-il à nouveau péril en la demeure ? On n'en est pas encore là. Nicolas Sarkozy est redescendu à 24 % dans ses plus mauvais sondages (CSA pour BFM TV, RMC et 20 minute