C'est aujourd'hui un des secrets de fabrication de cette campagne parmi les mieux gardés : les mensonges répétés de Nicolas Sarkozy sont-ils totalement, un peu ou pas du tout assumés ? Sont-ils le fruit d'une stratégie délibérée ou des accidents de parcours du candidat ? Une chose est sûre en revanche, alors qu'il répète à presque tous ses meetings mener «une campagne de vérité», le candidat de la majorité use et abuse de contrevérités (lire ci contre). Et, cas aggravant, il ne se corrige pas, mais les répète. Evidemment, vous ne trouverez personne dans l'entourage du Président pour confesser que «tout cela est cyniquement revendiqué». Ou que le mensonge sur la vente de la centrale à la Libye n'est pas une grosse boulette. Mais disons que, pour ses conseillers, il y a mensonge et mensonge.
«Caricatural». Par exemple, toutes les contrevérités concernant le programme du Parti socialiste sont largement assumées. Ainsi, le discours de Lyon, longue charge très malhonnête contre la gauche, a été jugé comme une grande réussite de ce début de campagne. «Il voulait attaquer la gauche sur ces imprécisions, justifie un proche. Il s'agissait de pointer du doigt l'invraisemblable stratégie de François Hollande, qui consiste, sous prétexte qu'il ne veut pas de débat, à faire glisser ses propositions et à essayer de contenter tout le monde en menant un triple ou un quadruple langage.» Voilà pourquoi, en dialecte sarkozyste, le