Eva Joly, guide touristique de la sarkozie dévoyée. Hier 11 heures, Neuilly (Hauts-de-Seine) : «C'est ici que beaucoup d'hommes politiques passaient, selon des témoins, prendre des enveloppes», a rappelé la candidate d'Europe Ecologie-les Verts postée devant la résidence des Bettencourt. Micro en main. Avant son dernier meeting hier soir à Paris au Cirque d'hiver en présence de Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot, où elle a déclaré qu'il «ne suffi[sait] pas de changer de président, mais qu'il fa[llait] changer de politique», l'ex-juge a organisé un «Sarko tour» inédit. Deux heures à sillonner les «zones d'ombres du financement de la campagne 2007 de Sarkozy» dans un car bondé de caméras et de journalistes.
Requinquée par son bras de fer avec le chef de l'Etat qui oppose «un mépris cinglant» à ses demandes d'explications, la candidate est revenue à son cœur de métier, la lutte anticorruption. Objectif : surfer sur les procédures judiciaires cernant son adversaire pour décoller des 2% dans les sondages. Avec «peut-être deux ou trois points de plus» en forme de «surprise à la sortie des urnes», espère Pascal Durand, porte-parole d'EE-LV.
Première étape sur l'île de la Jatte devant le 41, rue Vital-Bouhot, adresse de l'appartement acheté puis revendu par Sarkozy avec, selon elle, un «"gap" de deux millions de francs» entre le prix d'achat et les moyens financiers déclarés par l'acquéreur. «Nicolas Sarkozy