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Libération
Reportage

A Sens, Le Pen en pleine confiance

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Final. La candidate FN s’est affichée en défenseure du petit commerce et rêve d’un gros score.
Marine Le Pen le 25 mars 2012 (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 19 avril 2012 à 22h16

Rien ne viendra gâcher la fin de campagne de Marine Le Pen, en déplacement à Sens (Yonne). Pas même la trentaine de lycéens qui accueille la candidate d'extrême droite sur le parvis de la cathédrale aux cris de «F comme fascisme et N comme nazi ! A bas le Front national» ou encore «la jeunesse emmerde le Front national». «C'est le Front de gauche qui a organisé les lycéens», explique une femme, présente avec les jeunes manifestants. «Quand les bolchos sont de sortie, c'est plutôt bon signe, non ?» ironise Marine Le Pen.

Tradition. A Sens, la candidate renoue avec la tradition familiale. Comme son père, au milieu des années 50, dans les rangs du mouvement poujadiste, elle est venue dans cette sous-préfecture défendre les commerçants et les artisans. Des catégories qui représentent une partie importante de son électorat. «Tout a été fait pour les grands groupes, les grandes structures, la grande distribution et on finit par désertifier les centres-ville», explique-t-elle en entamant une visite des différents commerces. A une libraire qui s'inquiète de la hausse de la TVA sur les livres, Marine Le Pen lui demande si elle va «prendre sur ses marges». «Du coup cela va baisser vos revenus donc la capacité de survie de votre commerce.» Juste avant, elle avait enchaîné une boulangerie, une boutique de robes de mariée, une de déco, un institut de beauté et un café, toujours escortée par les contre-manifestants.