«On t'aime, nous !» lance un homme dans les gradins du Cirque d'hiver. Mercredi soir, Eva Joly y tenait son dernier meeting avant le premier tour. Mais Europe-Ecologie-les Verts a vu trop petit. Deux mille personnes étaient là pour apporter leur soutien à la candidate, 400 l'ont suivie sur un écran dans le théâtre de la Ménagerie et 200 depuis le parvis. Toute la soirée, les drapeaux verts ont flotté au-dessus de l'arène. Malgré les 2% de leur candidate, militants et sympathisants écologistes ont le moral.
Le sourire aux lèvres, l'étendard du parti dans les mains, Rached , 21 ans, attend des amis militants. Avec Eva Joly, l'étudiant en informatique vit sa première campagne. Il a rejoint le parti pour elle. « Les Verts représentent le plus mes idées. Mais surtout, j'aime le profil de non-professionnelle de la politique d'Eva Joly. » Fier de sa candidate, il va continuer à distribuer des tracts sur les marchés jusqu'à la dernière minute même s'il reconnaît qu'il est « frustrant de voir qu'après tout le travail qu'on a fourni, elle ne soit pas plus haut dans les sondages».
Arrivée trop tard, Bénédicte, 42 ans, cherche désespérément à entrer dans la salle. Elle a adhéré chez EE-LV quelques mois avant les primaires pour « voter Eva Joly ». Comme beaucoup de militants, l'enseignante sait que cette élection n'est pas favorable aux écologistes. « La présidentielle se joue sur une personnification. Cette idée n'est pas cohérente