En apparence, c'est le calme plat dans la citadelle de Bercy. «Les équipes sont encore pour la plupart en place, ça ne bouge pas vraiment», explique-t-on dans les couloirs. Les dircab de Valérie Pécresse (le spécialiste de la fiscalité, Blaise-Philippe Chaumont, passé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et qui a remplacé Sébastien Proto, parti faire campagne pour Sarkozy) et de François Baroin (Didier Banquy, intéressé, dit-on, par une grande compagnie d'assurance) sont toujours là. Mais, à Bercy, les mouvements vers les grandes entreprises publiques et le privé sont permanents et réguliers. Ludovic Guilcher (Budget) a récemment rejoint Orange, Christophe Bonnard, ancien de chez Baroin à l'Economie, est devenu DG de Sogeti France, et François Marion, qui suivait les questions financières, vient d'être nommé directeur «plan et stratégie» chez Valeo.
Cet exode vers le privé est parfois contredit par la Commission de déontologie, qui a bloqué depuis six mois une demi-douzaine de dossiers. Quant aux grandes directions de Bercy, toutes dirigées par des proches de la majorité, rien ne dit qu'elles changeront tout de suite en cas d'alternance. La sacro-sainte «continuité de l'Etat» pourrait favoriser le maintien en place du directeur du Budget, Julien Dubertret, ex-conseiller budgétaire de Fillon à Matignon (nommé il