Au début de son mandat, Nicolas Sarkozy avait promis une «refondation» de l'école dans sa «Lettre aux éducateurs», tirée à un million d'exemplaires. En cinq ans, il a multiplié les réformes controversées et supprimé 80 000 postes, et laisse des enseignants amers d'avoir été aussi mal traités.
La formation des enseignants : zéro pointé
A l’origine, «mieux payer les profs»
Dès avril 2008, Nicolas Sarkozy annonce une réforme de la formation des enseignants, appelée «masterisation» : désormais les profs, du primaire comme du secondaire, devront avoir un master (bac+5), au lieu d'une licence (bac +3) la plupart du temps, pour passer le concours. Il explique que la revalorisation des profs est une «priorité» et que la masterisation va permettre de «payer davantage les jeunes enseignants». Officiellement, il s'agit aussi de s'aligner sur le reste de l'Europe où, majoritairement, les profs ont un master.
La mise en œuvre, une contestation tous azimuts
La réforme est très controversée depuis le départ. Principale critique : l'année de formation en alternance d