La présidente du Front national, Marine Le Pen, a perdu le procès en diffamation qu'elle avait engagé contre sa rivale écologiste à l'élection présidentielle, Eva Joly, qui l'avait accusée d'être « l'héritière de son père milliardaire par un détournement de succession ».
Tout comme l'y avait engagé le parquet durant l'audience de lundi, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que Marine Le Pen était « irrecevable en son action » car elle n'était « pas visée par les propos incriminés », le détournement de succession étant imputé à son père.
Immédiatement après l'annonce de cette décision par le tribunal correctionnel de Paris, l'avocat de Marine Le Pen, Me Wallerand de Saint-Just a déclaré qu'il ferait appel, estimant que le tribunal « commettait une erreur de raisonnement ».
« C'est une décision logique, attendue qui permet de faire tomber les masques », réagissait pour sa part Me Joseph Breham, l'un des collaborateurs de Me William Bourdon qui avait défendu lundi Eva Joly.
«L'instrument de son père»
Tout cela montre que Marine Le Pen est « l'instrument de son père et de la politique de son père », a-t-il ajouté, en se réjouissant qu'elle ait « échoué dans sa tentative d'instrumentalisation de la justice ».
Les propos litigieux remontent au 10 avril. Avant de se rendre à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), ville sy