La saison des nominations bat son plein à l'Education nationale et à l'Enseignement supérieur. Depuis février, la cadence s'est accélérée. Le cabinet du ministre de l'Education, Luc Chatel, est devenu fantomatique. Philippe Gustin, qui le dirigeait depuis l'été 2009, a été promu ambassadeur en Roumanie le 2 février. Son successeur, Bernard Dubreuil, n'a fait qu'un passage éclair. Le 15 avril, il a été nommé recteur de l'académie d'Aix-Marseille. Plusieurs conseillers, qui travaillaient dans les cabinets de Luc Chatel et Laurent Wauquiez, son collègue de l'Enseignement supérieur, ont aussi pris la poudre d'escampette.
La plupart ont emprunté la voie classique : ils ont été nommés inspecteurs généraux de l’Education nationale (Igen) ou inspecteurs généraux de l’administration de l’Education nationale et de la recherche (Igaenr), généralement par le «tour extérieur» (c’est-à-dire à la discrétion du pouvoir politique). La plupart de ces postes sont en effet pourvus par concours, mais un sur cinq l’est sur simple proposition du ministre. En 2010, la Cour des comptes avait dénoncé les dérives de ce mode de nomination. Mais cela n’a apparemment pas fait grand effet. Des amis politiques ont aussi atterri à l’Inspection générale.
Le 21 mars, Frédéric Wacheux, directeur du Cereq (Centre d'études et de recherches et les qualifications), a été nommé à l'Igaenr. Il se présente pour la seconde fois sous les couleurs de l'UMP aux législative