Dans une récente enquête d'opinion, Marine Le Pen était placée en tête des intentions de vote des jeunes de 18 à 25 ans pour la présidentielle.
Au-delà de l’étonnement que certains ont pu ressentir à la lecture de ce sondage tant il apparait antinomique qu’un parti xénophobe et liberticide puisse représenter un espoir pour celles et ceux qui constituent l’avenir de notre pays, il convient d’en comprendre les causes et les manifestations.
Certes, le spectacle d’un Président qui, durant son quinquennat, n’a eu de cesse de jeter les Français les uns contre les autres en instrumentalisant les peurs et en s’en prenant presque quotidiennement à une partie de la population (Français d’origine étrangère, étrangers, Roms, représentants des collectivités locales ou des partenaires sociaux…) a, de toute évidence, eu un impact sur la perception de la société française que pouvait se faire des jeunes qui n’ont connu que la droite au pouvoir.
Bien sûr, face à la précarisation rampante que subissent un trop grand nombre de jeunes ( près de 3, 5 millions d’entre eux vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté), face à l’incapacité de parvenir à une réelle autonomie à l’heure où trouver un logement décent et un emploi stable est devenu un véritable parcours du combattant pour la majorité d’entre eux, la tentation d’un vote protestataire ou antisystème apparait inéluctable.
Quand toute une génération est inquiète pour