Pas du tout d'accord sur ce sujet-là non plus… François Hollande et Nicolas Sarkozy ont une appréciation totalement opposée vis-à-vis des éventuelles publications de sondages et d'estimations des résultats, dimanche avant 20 heures. Les autorités judiciaires, elles, ont prévenu que le parquet de Paris saisirait la brigade de répression de la délinquance à la personne en cas de violation de la loi. Un dispositif de veille internet sera en place pour traquer les infractions. Nicolas Sarkozy, lui, n'y voit aucun problème : «Franchement ça ne me choque pas parce que le monde est devenu un village», a assuré le candidat de l'UMP sur Europe 1. «Nous avons des règles qui parfois sont datées», a argué le président sortant, parlant d'«une forme d'hypocrisie». Hollande a pris son contrepied, estimant qu'il fallait se montrer «sévère» envers les contrevenants, qui s'exposent à une amende de 75 000 euros. Selon lui, le risque n'est pas de modifier le «résultat», mais d'«affaiblir la participation». Il s'est en outre dit favorable à ce qu'à l'avenir, la clôture se fasse partout à 19 heures.
Eva Joly, la candidate EE-LV, a évoqué une «influence indue» sachant que «15% se déterminent dans le bureau de vote». Eric Coquerel, conseiller de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), a lui jugé «anormale» toute diffusion de résultats en avance et la prise de position de Nicolas Sarkozy, «garant des institutions»