Dans tous les ministères, la page est déjà tournée. Directeurs de cabinet, chefs de cabinet ou conseillers n'ont pas attendu les résultats de la présidentielle pour préparer leur sortie. Si le mouvement n'a rien de surprenant à la veille d'une telle échéance électorale, il se singularise cette fois par son ampleur et une anticipation apparente de la défaite. «Près de la moitié des membres des cabinets sont partis ces six derniers mois», reconnaît une source gouvernementale. Autre particularité : des collaborateurs de ministres bénéficient de reclassements de choix.
Si la promotion du secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, à la tête de la Caisse des dépôts semble acquise, Libération a enquêté au sein de plusieurs ministères sur ces promotions souvent accordées avec la plus grande discrétion.
Mais, au-delà de l'Elysée et Matignon, des ministères de la Justice, des Finances, de l'Education nationale et de la Santé, la liste des reclassements est encore très longue. Gérard Longuet, le ministre de la Défense, a par exemple déjà assuré l'avenir de Laurent Teisseire, son directeur de cabinet. Il deviendra, le 15 mai, selon le mensuel Acteurs publics, contrôleur général des armées pour une mission extraordinaire de quatre ans.
Idem chez Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, dont son conseiller, Cyrille Maillet a été promu directeur de la police générale à la préfecture d