A chaque fois, il fait rire la salle : «We are very dangerous !» Dès qu'un média britannique est présent dans ses meetings, Jean-Luc Mélenchon se vante d'être le «dangereux» communiste qui se dresse face aux marchés financiers… Manière ironique de répondre à François Hollande, qui déclarait à Londres, fin février : «I am not dangerous.»
Les «banksters» et les marchés financiers : voilà deux ennemis du candidat Front de gauche, contre lesquels il promet de «résister». Comme la semaine dernière, lorsqu'il s'est rendu devant le siège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) afin de protester contre le projet d'une entreprise allemande de lancer un produit dérivé sur la dette française.
«Contrôle social». Mélenchon en est persuadé : après la présidentielle, «la logique de la finance voudrait qu'elle attaque la France». Et tout not dangerous que se présente son ancien camarade Hollande, le candidat du Front de gauche prophétise que, «pour le système financier, ce sera déjà trop». Dans sa logique, ces assauts «mettront à nu les questions de stratégies», dit-il. «Quand la finance va attaquer, sur qui s'appuiera [Hollande] ? Sur l'appareil institutionnel ? Ou sur les dynamiques populaires ?» a interrogé Mélenchon hier dans20 Minutes.
L'ancien socialiste met en garde François Hollande contre une «Papandréouisation», comprendre une «capitulation» similaire à cell