Maire de Plélan-le-Grand de 1977 à 1995 et conseiller général du canton de 1979 à 2004, Marie-Joseph Bissonnier, 71 ans, n’a gardé aucune nostalgie de sa carrière politique.
« Je suis tombé dans ce milieu par hasard et quand j’ai été battu en 2004, je me suis retiré sans problème »
, raconte t-il. Aujourd’hui retiré des affaires, cet ancien chirurgien-dentiste, qui fut choisi en 2001 par Pierre Méhaignerie pour lui succéder à la tête du département, n’en a pas moins gardé la dent dure vis-à-vis du monde politique. Et peu de candidats trouvent grâce à ses yeux. Pas même François Bayrou.
« Le centre ce n'est jamais que des gens mécontents des autres partis, des gens déçus, décoche t-il du coin des lèvres. Bayrou a été pendant quatre ans ministre de l'Education nationale et je ne vois pas en quoi il l'a améliorée. Aujourd'hui, il n'a pas grand-monde derrière lui à part Jean Arthuis qui est un type qui compte. Il ne pourrait pas avoir de majorité et serait obligé de prendre des gens d'horizons très divers pour former une majorité. Or, j'ai trop été marqué par la IVe République, où les gouvernements duraient entre quatre semaines et un an pour y croire. »
Cet ancien édile, qui revendique une culture gaulienne et dit s'être « toujours méfié des partis », trouve néanmoins plutôt positif d'avoir réuni les différentes tendances de la droite, gaullistes, démocrates-chrétiens et libéraux, au sein de l'UMP.
« Il est plus facile de se compre