Premier tour J-2, tout est fin prêt. Mais imaginons qu’un grain de sable vienne enrayer la mécanique républicaine. Et si… un candidat mourait ? Renonçait ? La Constitution envisage-t-elle ces cas hautement improbables ? Revue de détail de ces scénarios extraordinaires.
Et si un candidat mourait ou tombait dans le coma…
Tous ces meetings, cette pression… D'un coup, bam. Un candidat tourne gravement de l'œil en pleine campagne officielle. Incapable de concourir. L'article 7 de la Constitution prévoit le cas d'un décès ou d'un «empêchement». Le Conseil constitutionnel doit être saisi par le Président, le Premier ministre, les présidents de l'Assemblée ou du Sénat, 60 députés, 60 sénateurs ou 500 élus à même de parrainer les candidats. Si l'empêchement est constaté avant le premier tour, l'élection est reportée de vingt à trente-cinq jours. Halte là pas si simple, prévient Dominique Rousseau, professeur de droit public à Paris-I : selon l'article 7, «le Conseil constitutionnel prononce le report de l'élection». «Peut» ou «doit prononcer» ? La nuance, juge-t-il, «donne au Conseil une marge d'appréciation», selon le poids du candidat. Mais si un candidat qualifié pour le second tour est empêché de concourir ou meurt, pas d'ambiguïté : on repart de zéro, avec les parrainages.
Et si un candidat renonçait au premier tour…
Il est presque arrivé au bout, mais non. Trouille, ras-le-bol. Il jette l'éponge. Ce cas n'est pas prévu pa