L'embellie Joly s'est produite. Mais trop tard. Dans la dernière ligne droite, la candidate d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) a réussi à nouer le lien entre son passé de juge et son présent de candidate à la présidentielle. Notamment en instruisant, mercredi, le procès du sarkozysme dévoyé lors d'un «Sarko tour», du Fouquet's au domicile des Bettencourt. Ou en dénonçant une justice sous influence, qui tente d'exonérer Total de ses responsabilités dans la marée noire de l'Erika. «Derrière la Calamity Jane qui tire dans tous les coins, les gens ont vu la grand-mère qui dit les règles pour préserver la dignité des faibles face aux puissants», note Patrick Farbiaz, son conseiller.
«Petite voix». Lors de son meeting au Cirque d'hiver, mercredi à Paris, elle a assumé ses maladresses, «sa petite voix» et «son accent» : «Je suis venue à la politique sur le tard. Je n'ai donc pas l'habileté de ceux qui ont fait carrière dans les allées du pouvoir. Je n'ai ni leur prudence dans l'expression ni leur virtuosité dans la manœuvre. Pour cela, j'ai été moquée, raillée, tournée en ridicule, montrée du doigt, présentée comme une écervelée qui décidément n'était pas à sa place.» «Nous, on t'aime !» lui ont lancé de jeunes militants écologistes. «Elle a trouvé son métier de candidate, observait Daniel Cohn-Bendit dans les coulisses.Malheureusement, c'est la dernière semaine.»
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