Un groupe d'amis au cœur de l'establishment français - patrons de l'industrie, de la médecine, de l'Internet, journalistes connus - déjeune dans un restaurant du VIIe arrondissement de Paris, à l'approche de la présidentielle. Ils sont de droite, tous ont voté Nicolas Sarkozy, au second tour, en 2007. Vont-ils recommencer en 2012 ? L'enthousiasme est retombé, l'homme a déçu, le bilan du sarkozysme est sévère. Le déjeuner est très animé. Personne n'envisage de quitter la France le 7 mai.
Le repas a lieu dans un très réputé restaurant parisien, cantine des hommes politiques, des journalistes et des PDG, à deux pas de l’Assemblée nationale et des ministères. Les convives préfèrent ne donner que leur prénom mais restent identifiables… Ils se présentent.
Christian, 63 ans, ingénieur, fonction publique, PDG d'une grande société de services (France, Allemagne, Inde, Asie) : «Je suis libéral, j'ai voté Sarko.»
Bertrand, 65 ans, haut fonctionnaire, cabinets ministériels : «J'ai été dans le cabinet de Simone Veil. En 2007, j'ai voté Bayrou au premier tour et Sarkozy au second, avec un peu de réticence.»
Hélène, 58 ans, journaliste, éditorialiste politique : «Mes parents étaient très à gauche, mais je suis devenue libérale, car je crois davantage à l'effort individuel qu'au poids de la collectivité pour faire progresser le plus grand nombre. Pour ce scrutin, mon choix est cornélien, entre mes idées et mon a