La participation à 17 heures est de 70.59%, soit plus que prévu mais moins qu’en 2007 (73.87%). Ce taux vous surprend-il?
C’est un très bon taux de participation, un des plus élevés de l’histoire de la Vème République. Les Français ont beaucoup hésité sur leur comportement de vote et sur le fait même d’aller voter, mais il y a au final eu un intérêt pour les enjeux de l’avenir de la France, plutôt que pour la campagne en elle-même. Le premier levier de la participation est celui de l’implication, le second est celui de la construction des politiques de demain et le troisième, majeur, est celui du vote sanction contre Nicolas Sarkozy. Ces trois leviers semblent avoir prévalu sur les tentations de repli sur soi et de désintérêt pour cette élection.
Une forte participation à 17 heures induit-elle forcément une faible abstention au final?
Jusqu’ici, il y a toujours eu une corrélation directe entre les chiffres intermédiaires et les chiffres définitifs de la participation. Quand on regarde l’historique des taux de participation depuis 1981, il n’y a pas d’exception notable à cette règle et on observe que les gens votent tout au long de la journée de manière assez régulière.
Peut-on déjà en tirer un enseignement politique?
Quand on regarde la répartition de la participation zone géographique par zone géographique, on remarque clairement que dans les départements de droite, comme les Yvelines, la Côte d’Or ou les Hauts-de-Seine, la