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Enquête

Guérini lâché même par son bras droit

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«Tout le monde le vomit», déclare Rémy Bargès, directeur de cabinet de l’élu PS, dans une conversation sur écoutes, que révèle «Libération».
Jean Noël Guérini, le 23 janvier, à Marseille. (Photo Eric Franceschi pour Libération)
publié le 22 avril 2012 à 19h46

Jean-Noël Guérini aurait sans doute préféré que cela ne se sache pas, ou pas tout de suite. Déjà très isolé politiquement et humainement, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a découvert récemment dans un procès-verbal que son directeur de cabinet le lâchait, n'en pouvait plus de travailler avec lui, et lui prédisait de nouveaux ennuis judiciaires. Rémy Bargès, mis en examen comme son patron (Guérini pour association de malfaiteurs, Bargès pour avoir fait disparaître des ordinateurs à la veille d'une perquisition) s'est ouvert de tout cela en janvier, lors d'une discussion téléphonique avec Olivier Ferrand, président du think tank socialiste Terra Nova, et candidat aux législatives dans les Bouches-du-Rhône. Mais son téléphone était sur écoute et le juge Charles Duchaine a versé au dossier la retranscription de cette conversation. Libération a pu la consulter, avant de contacter le directeur de cabinet. Il «assume» ses propos, explique pourquoi il prend ses distances avec son patron.

«chez les fous». Rémy Bargès et Olivier Ferrand se connaissent de longue date. Ce jour-là, c'est Ferrand qui appelle. Il a un souci avec deux élus socialistes qui se présentent en dissidents contre lui (ils ont depuis abandonné). Rémy Bargès lui explique que son patron, Jean-Noël Guérini, leur a monté la tête : «Il est hostile à ton arrivée dans les Bouches-du-Rhône. Il a expliqué à Tonon [maire PS de Salon-de-Provence, ndlr] que c