La surprise espérée par d’aucun n’a pas eu lieu. Après un mandat de cinq ans, Nicolas Sarkozy a été sanctionné ce dimanche au premier tour de l'élection présidentielle française en n’obtenant que 25 à 27% des voix. Score qui rend improbable sa réélection face à François Hollande.
L'équation électorale posée au président et candidat du parti majoritaire, l'UMP, était difficile. Ses stratèges répétaient depuis des semaines qu'il lui fallait virer à tout prix en tête au soir du premier tour pour espérer créer une «dynamique» et inverser le rapport de force avec son rival socialiste.
A la lecture des résultats de dimanche soir, c’est un échec. Selon les premiers sondages de sortie des urnes, Nicolas Sarkozy se qualifie pour la finale du 6 mai mais avec au moins deux points de retard sur François Hollande et, surtout, un score nettement en retrait par rapport à celui qu’il avait obtenu il y a cinq ans (31,18%).
Malgré le ton très à droite de son discours de campagne, Nicolas sarkozy n'est pas parvenu à rééditer le «siphonnage» des voix du Front national réussi en 2007, qui lui avait permis de reléguer Jean-Marie Le Pen à 10,14% des voix. Sa fille Marine Le Pen en a obtenu dimanche près du double (18 à 20%).
En outre, le total des voix de gauche a nettement progressé. A l’inverse du candidat du PS, assuré de bons reports de la part des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (10 à 11%) et d’Eva Joly (2%), Nicolas Sarkozy doit maintenant s’efforcer de rallier les suffrages de