5, 4, 3, 2, 1, 0... la foule en liesse à Solférino entonne un décompte comme au nouvel an. A 20H00 pile, le visage de François Hollande apparaît sur les écrans télévisés au côté du président sortant Nicolas Sarkozy et une immense explosion de joie s'élève du siège du PS.
La cour de Solférino est bondée à craquer, la rue noire de monde. Suivant la retransmission des télévisions devant des écrans géants, militants et sympathisants scandent «François, président! François président!». Comme en écho aux centaines de personnes, qui à Tulle, fief de François Hollande, ont explosé de joie au même moment.
Très vite, sur le plateau d’une grande chaîne, c’est Martine Aubry qui s’exprime. Le silence se fait presque religieux pour écouter la Première secrétaire du parti. Certains opinent lorsqu’elle affirme que les «Français ont infligé un terrible désaveu» à Nicolas Sarkozy. Jean-François Copé, patron de l’UMP est hué.
A l’extérieur, une foule agite drapeaux arc-et-ciel et blancs au slogan «François Hollande 2012», roses aux couleurs des jeunes socialistes. «Mélenchon, avec nous!», s'époumonent des militants, avant d’acclamer l’ex-candidate Ségolène Royal, qui apparaît sur l'écran.
Puis, toujours sur les écrans, on voit Jean-Marie Le Pen: les sifflets fusent. C’est le bémol de la soirée. Marine Le Pen sa fille, la candidat du FN, est créditée de 20% Des voix.
«Le FN est à 20%, c’est terrifiant», et cela «gâche la joie que nous pouvons ressentir. C’est quand même la victoire de la haine», exp