Cette fois, il choisira. «Je prendrai mes responsabilités», a annoncé François Bayrou peu après 21 heures dans une courte déclaration. Le candidat centriste, qui n'a récolté que 8,8% des voix, a donc levé une partie de l'ambiguité qu'il avait entretenue en 2007. Quand, du haut de ses 18,57% (6,75 millions de voix) et fort de son statut de troisième homme, il avait refusé de choisir publiquement entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Seulement cinquième du cru 2012, le président du Modem n'aura cette fois pas droit à un très médiatique débat avec le dauphin du premier tour, comme cela avait le cas en 2007. «Je vais m'adresser aux deux candidats sélectionnés pour le deuxième tour. Je vais leur dire ce qui est pour nous l'essentiel en termes de valeurs, en termes d'actions à conduire.» Une interpellation publique qui devrait, selon la fidèle Marielle de Sarnez, prendre la forme d'un document écrit. Une sorte de pacte centriste, à la manière de la missive d'Arnaud Montebourg pendant l'entre-deux tours de la primaire socialiste, qui débouchera sur une prise de position de Bayrou. Qu'il ne faudra bien sûr pas confondre avec une consigne de vote.
«Mal français». «Notre score est en dessous de nos attentes, a reconnu le président du Modem, qui aurait difficilement pu dire autre chose alors qu'il a perdu presque dix points en cinq ans. Mais ce que nous avions vu et diagnostiqué de l'état réel du pays est là, plus impressionnant que jam