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Libération
Reportage

Le contentement, c’est maintenant au PS

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Au QG du PS hier, soir, rue de Solférino à Paris. (Photo Lionel Charrier. MYOP.)
publié le 22 avril 2012 à 23h46

Pas de gueule de bois. Pas de regrets. Pas de «oui mais». Les militants du Parti socialiste n'avaient qu'un objectif hier soir : voir arriver François Hollande en tête du premier tour. Et tant pis pour le score inattendu du FN. «Cette victoire sur Sarko, c'était l'essentiel», affirme Victor, 29 ans, militant socialiste, posté depuis la fin d'après-midi devant l'écran géant installé rue de Solférino, au pied du siège du parti. «Bien sûr, le score de Marine Le Pen m'inquiète. Mais à qui la faute ? Après cinq années de discours scandaleux de l'UMP sur l'identité nationale, le discours extrême est devenu banal. Il ne faut pas demander aux électeurs d'être plus républicains que leurs dirigeants.» Le jeune homme ne se fait pas de souci pour le second tour. Et a déjà prévu d'aller sur la place de la Bastille le 6 mai. «Les votes pour Le Pen ne sont pas sarkocompatibles.»

Décibel. Sur l'écran géant qui retransmet les soirées électorales des différentes chaînes de télé, le visage de Ségolène Royal apparaît. Clameur dans la foule compacte et très jeune qui s'étend dans toute la rue. Celui de Lionel Jospin lui succède. Re-clameur, un décibel au-dessus. Enfin apparaît Martine Aubry, en direct du siège du PS. Silence religieux. Puis slogan et agitation de drapeaux. «On va gagner ! On va gagner !» Jean-Marie, jardinier, est aux anges. «Ça y est, on va enfin y arriver, soupire-t-il. On a supporté l'autre pendant cinq ans, on va enfin