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Libération

L’énergie du désespoir chez les militants UMP

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publié le 22 avril 2012 à 23h46

«Hollande en Corrèze, Sarkozy à l'Elysée !» Chauffés à blanc par Jean-François Copé, le plus populaire à l'applaudimètre, et surtout par les dernières estimations donnant un rapport de force droite-gauche bien moins favorable à la gauche que prévu, les militants et sympathisants UMP couvrent de sifflets et de hurlements le discours de François Hollande, inaudible. Il est près de 21 h 30, l'excitation est à son comble. «Il fait plus froid rue de Solférino», lance un arrivant dans la foule. De fait, les visages tendus des leaders socialistes apparaissant sur les plateaux de télé tranchent avec les mines réjouies des ténors de l'UMP disséminés dans la salle de la Mutualité. Un peu plus tôt, un silence un peu gêné pour certains, complaisant pour d'autres, a accueilli l'apparition de Marine Le Pen (sans le son) sur un écran géant. Quelques sifflets, vite refrénés.

Enfin, quand «Nicolas» apparaît, c'est l'explosion. On scande son prénom en brandissant le V de la victoire. «Merci d'avoir déjoué tous les pronostics ! Tout commence !» clame-t-il. Ils y croient à nouveau dur comme fer.

«Faiblesse». Deux heures plus tôt, l'ambiance était pourtant morose à la Mutualité où les militants étaient venus «soutenir moralement et physiquement» leur candidat. Des jeunes très bien mis et des couples de retraités alertes attendaient les premiers résultats avec un fatalisme mêlé d'espoir. Y croyant encore mais mollement. «On ne sait jamais, to