A Bruxelles, Londres ou Berlin, officiels et médias prennent déjà acte de la défaite de Nicolas Sarkozy qu’ils ne regretteront pas. Mais tous ont été surpris par le score de l’extrême droite.
Bruxelles
Rares seront ceux qui, à Bruxelles regretteront Sarkozy. En cinq ans, sa volonté de marginaliser les institutions communautaires au profit des Etats, son mépris des petits pays, mais aussi son agressivité lui ont attiré beaucoup d'ennemis, même si chacun salue son engagement dans le sauvetage de l'euro. «L'Europe tirera profit de l'élection de François Hollande : il sera moins intergouvernemental et plus inclusif vis-à-vis de ses partenaires petits ou grands, et il y aura moins d'agressivité autour de la table du Conseil européen» des chefs d'Etat et de gouvernement, se réjouit un responsable européen de haut niveau. «Il sera plus équilibré et moins excessif que Sarkozy», surenchérit un diplomate européen. Même si personne ne veut parler officiellement, par crainte d'interférer avec la campagne, chacun y va de son commentaire. «Une réélection de Nicolas Sarkozy serait désastreuse pour l'Europe», martèle un diplomate de haut rang : «Il serait renforcé dans son populisme, puisqu'il gagnerait sur les thèmes antieuropéens et anti-immigration qui ont été au centre de sa campagne. Comme ce serait son dernier mandat, plus rien ne pourrait le freiner dans sa dérive intergouvernementale. Même la chancelière allemande, Angela Merkel, qui est fédéraliste, ne pourrait