L'UMP y survivra-t-elle ? Pour la plupart des responsables de la majorité sortante, la crise est inévitable. Après une défaite de Nicolas Sarkozy, plus encore en cas d'humiliation au second tour, le grand «rassemblement de la droite et du centre» fondé en 2002 par Alain Juppé sera secoué par de puissantes forces centrifuges.
Après avoir supporté en silence la campagne de premier tour ultradroitière inspirée par Patrick Buisson (pour les frontières, contre l'immigration et l'assistanat), certains centristes de l'UMP, emmenés par Pierre Méhaignerie, vont être tentés de participer à la réunification de la «diaspora centriste» proposée par François Bayrou. Dans le même temps, un échec de leur candidat ouvrira nécessairement une violente guerre entre ceux qui peuvent prétendre au leadership de la droite. Privée de Nicolas Sarkozy, l'UMP devrait, en toute hypothèse se donner un nouveau président. Les statuts du parti imposent l'organisation d'un scrutin dans les six mois.
«Jour sombre». Devant plusieurs journalistes, le secrétaire général, Jean-François Copé, martelait vendredi qu'il entendait «conserver [ses] responsabilités dans l'animation du parti». Il sera donc lui-même candidat à la présidence de l'UMP. N'a-t-il pas «énormément payé de [sa] personne» ? Content de lui, Copé faisait remarquer vendredi que «les parlementaires UMP sont unanimes à dire que le parti a marché comme jamais». Et, quoi qu'en disent ceux qui v