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Libération
Reportage

Marine Le Pen fait pire que son père

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A la troisième place avec 18,5% des voix, la candidate du FN a dépassé les 16,86% du 21 avril 2002.
Paris, le 22 avril 2012. Salle Equinoxe. Après l' annonce des résultats du premier tour au QG discours de Marine Le Pen. (Vincent Nguyen.Riva-Press pour Libération)
publié le 22 avril 2012 à 23h56

Pari gagné pour Marine Le Pen. Pour sa première candidature à l'Elysée, avec 18,5% des suffrages, la candidate d'extrême droite obtient un indéniable succès. Non seulement elle améliore le score de son père de 2002 et ses 16,86%, ce qui constituait sa référence plancher. Mais surtout elle hisse le FN à un niveau électoral jamais atteint depuis sa création, en 1972. Elle arrive ainsi à la troisième place, reléguant loin derrière elle, avec un peu moins du quasiment le double de voix, le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, dont l'ambition était de la devancer. Surtout, le FN s'impose comme la troisième force politique du pays. «Nous sommes la seule opposition à la gauche ultralibérale, laxiste et libertaire, a déclaré la présidente du Front national devant ses sympathisants réunis dans une salle de l'ouest parisien. Ce soir, avec honneur et dignité, les Français se sont invités à la table des élites. Rien ne sera plus jamais comme avant. La bataille de France ne fait que commencer !»

Hold-up. Depuis le mois de mars, Marine Le Pen répétait en aparté qu'elle était «sous-évaluée dans les sondages» et qu'au soir du 22 avril elle frôlerait les 20%. Chose faite. «Elle a fait une très bonne campagne sur le retour à une politique nationale en faveur des Français d'abord, seule politique pour le redressement national. Je lui ai passé le relais», se félicitait hier soir Jean-Marie Le Pen. La candidate frontiste atteint égale