Menu
Libération

Sarkozy en position délicate pour le deuxième tour

Article réservé aux abonnés
Le président le plus impopulaire de la Ve République devient le premier président sortant à ne pas s’imposer à l’issue d’un premier tour.
par
publié le 22 avril 2012 à 20h30

La «surprise» espérée n’a pas eu lieu: après cinq ans d’un mandat de crises, Nicolas Sarkozy a été sanctionné dimanche dès le premier tour de l'élection présidentielle française en n’obtenant que 25 à 27% des voix, score qui rend très délicate sa réélection face à son rival François Hollande.

L'équation électorale posée au président et candidat du parti majoritaire, l’UMP, était difficile. Ses stratèges répétaient depuis des semaines qu’il lui fallait virer à tout prix en tête au soir du premier tour pour espérer créer une «dynamique» et inverser le rapport de force avec son rival socialiste.

A la lecture des résultats de dimanche soir, c’est un échec. Selon les premiers sondages de sortie des urnes, Nicolas Sarkozy se qualifie pour la finale du 6 mai mais avec au moins deux points de retard sur François Hollande et, surtout, un score nettement en retrait par rapport à celui qu’il avait obtenu il y a cinq ans (31,18%).

Le président le plus impopulaire de la Ve République devient le premier président sortant à ne pas s’imposer à l’issue d’un premier tour.

Malgré le ton très à droite de son discours de campagne, le candidat de droite n’est pas parvenu à rééditer le «siphonnage» des voix du Front national réussi en 2007, qui lui avait permis de reléguer Jean-Marie Le Pen à 10,14% des voix. Sa fille Marine Le Pen en a obtenu dimanche près du double (18 à 20%).

En outre, le total des voix de gauche a nettement progressé. A l’inverse du candidat du PS, assuré de bons reports de la part