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Libération
Reportage

Un parfum de 21 Avril au Front national

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Jean-Marie Le Pen, dimanche soir au QG de campagne frontiste. (Photo Vincent Nguyen, Riva-Press.)
par Karima Mouchrik
publié le 22 avril 2012 à 23h46

Salle Equinoxe, à Paris. Le scrutin de référence c'est l'élection présidentielle de 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen (16,86%) avait coiffé sur le poteau Lionel Jospin (16,18%). Peu avant 20 heures, Jean-Marie Le Pen et madame pénètrent dans la salle. Que pense-t-il de la campagne de sa fille ? «On en voit les résultats», jubile-t-il. A 20 heures, l'écran géant branché sur TF1 montre les visages de Hollande et de Sarkozy qualifiés pour le second tour. Ils se font copieusement huer. Même traitement pour toutes les personnalités de gauche. La salle exulte, applaudit lorsqu'apparaissent la photo et le score de 20% de Marine Le Pen. «Marine, Marine, Marine», crient les militants en agitant des drapeaux tricolores.

Performance. «Pour une première, Marine se débrouille très, très bien», commente Jean-Marie Dubois, trésorier et membre du bureau exécutif de campagne de Marine Le Pen, alors que des estimations donnant la candidate du FN proche de la barre des 20%. «A partir de 16 ou 17% c'est une victoire.» Pour lui, «la France adhère de plus en plus au programme du Front national qui veut donner priorité aux Français pour le logement et le social, et stopper l'immigration». Même Bruno Gollnisch, adversaire malheureux de Marine Le Pen à la présidence du FN, salue «la performance remarquable» qu'elle a réalisée à la présidentielle. Il affirme qu'elle a obtenu de «très beaux scores dans le monde rural et ouvrier».<