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Libération

Aux Etats-Unis, le socialiste comparé à Romney

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Méconnu outre-Atlantique, Hollande est aussi peu passionnant que l’adversaire mormon d’Obama.
publié le 23 avril 2012 à 20h36

«Hollande est le Mitt Romney de cette course», assènent les analystes de Wikistrat sur le blog du journaliste Fareed Zakaria, expliquant que ces deux «ennuyeux agents du changement» doivent affronter deux «sortants charismatiques». Un des rares grands portraits de François Hollande publié aux Etats-Unis, dans le New York Times, a aussi repris l'idée que «Hollande, comme Romney, inspire peu de passion».

Cette curieuse analogie avec le candidat républicain peut expliquer le non moins étrange soutien que Barack Obama a apporté à Nicolas Sarkozy, acceptant une interview commune à la télévision française en novembre, puis laissant filmer un de leurs coups de fil quelques jours avant le premier tour. «Ce n'était pas très malin de la part d'Obama de soutenir ainsi le Titanic quand il va couler», s'étonne un analyste à Washington. Justin Vaisse, expert des relations franco-américaines à la Brookings Institution, s'étonne aussi de ce soutien «bizarre», qu'il explique par la «fidélité d'Obama à Sarkozy» ou le «manque d'information» dont le président américain a pu disposer au sujet de cette élection française. Il s'attend à ce que la Maison Blanche se fasse «plus discrète» d'ici au second tour. Et de fait : parfois très réactifs sur certains sujets, ni la présidence ni le département d'Etat n'ont répondu hier matin à nos q