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reportage

L'UMP s'apprête à tendre la main aux électeurs du FN

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Au QG de Sarkozy, militants et responsables pointent les mesures de leur candidat qui pourraient séduire les électeurs de Marine Le Pen.
Nicolas Sarkozy à La Mutualite le 22 avril 2012. (REUTERS)
publié le 23 avril 2012 à 0h19

Ils sont passés par toutes les couleurs, toutes les humeurs, les candidats et les responsables UMP. De l'inquiétude des premières estimations qui prédisaient, dans l'après-midi, un écart important entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, à l'euphorie des résultats de 20 heures. Leur candidat est toujours derrière le socialiste mais ils en sont convaincus: «rien n'est joué», «un nouveau match commence ce soir». Alors qu'à la Mutualité, la salle parisienne étiquetée à gauche mais louée par la droite pour cette soirée électorale, on distribue les drapeaux tricolores, les secrétaires nationaux de l'UMP, parlementaires, membres de l'équipe de campagne moulinent les mêmes déclarations. Entre autres éléments de langage: l'idée que les sondages se sont trompés en surestimant le taux d'abstention et le total des voix de gauche, et la perspective d'un second tour «extrêmement ouvert». On se réjouit d'arriver enfin au «mano a mano» au «one to one» face à Hollande – la proposition de Sarkozy de tenir trois débats d'entre deux tours est ovationnée. Et surtout, on ne craint pas de s'adresser aux électeurs de Marine Le Pen, surprise du premier tour avec 18,5% des voix, selon les dernières estimations de l'institut Ipsos.

En décrochant l'oreillette d'une chaîne étrangère à laquelle il donnait une interview, Guillaume Peltier agrippe la main du député Jérôme Chartier. «Tout est possible, t'as vu, tout est possible», lui lance-t-il exalté. Le spé