Au cours des dix derniers jours, trois événements importants ont marqué l’actualité de la crise économique dans la zone euro.
Le gouvernement espagnol a annoncé qu’il ne parviendrait pas cette année à atteindre l’objectif de déficit public négocié avec Bruxelles, et qu’il allait mener un plan d’austérité encore plus virulent. La réaction des marchés a été de vendre la dette espagnole, faisant monter son taux à 10 ans à plus de 6%. Le Premier ministre compte réduire le déficit de 5,5% du PIB en deux ans, dans une économie très déprimée ; un tel ajustement risque de détruire l’économie espagnole. Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que les marchés paniquent.
Les négociations autour du plan d'austérité aux Pays-Bas ont échoué, le parti d'extrême droite de Geert Wilders a quitté les négociations et appelé à des élections anticipées. Wilders a notamment indiqué refuser les « diktats de Bruxelles » qui allaient imposer des coupes dans les budgets destinés aux personnes âgées, et provoquer une hausse du chômage.
Au premier tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen a obtenu près de 20%, le meilleur score jamais atteint par le Front national. Elle s'est déclarée en combat contre « l'européisme ultralibéral » (sic) et propose de sortir de l'euro.
Tous ces indicateurs (et les élections en Grèce, dans deux semaines) vont dans le même sens: la crise de la zone