Rendez-vous au Trocadéro, le 1er mai, pour la fête du «vrai travail». Nicolas Sarkozy s'est réveillé, hier matin, avec une nouvelle idée, jetée comme un gant au visage de la gauche : «Nous allons organiser la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que, quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille.» Au lendemain de son revers au premier tour de l'élection présidentielle, le candidat de la droite a présenté cette initiative aux dirigeants de la majorité, convoqué à 10 heures à son QG de campagne. Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, François Fillon, Jean-Pierre Raffarin, Jean-François Copé et tous les gradés de l'UMP et du gouvernement ont trouvé l'idée «excellente». Certains l'ont même jugée «géniale». «Une déclaration de guerre aux travailleurs»,a protesté le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, tandis que François Hollande dénonçait, depuis Quimper (Finistère), une nouvelle façon de «diviser les Français entre eux». «A cinq jours du deuxième tour, on ne peut tout de même pas laisser à la gauche et au Front national le monopole de la célébration du 1er mai», explique-t-on à Matignon.
«Combativité». Avec cette «fête du vrai travail»,Sarkozy a signifié à ses troupes qu'il n'entendait pas dévier de sa campagne de premier tour contre les «corps intermédiaires», qu