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Analyse

Un premier tour qui rebat les cartes

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Grand enseignement du scrutin de dimanche, le FN étend son implantation, notamment à l’ouest, et la gauche séduit dans les grandes villes.
publié le 23 avril 2012 à 22h06

Les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle

Deux vainqueurs principaux dimanche soir : la gauche et l’extrême droite. Par rapport à 2007, le Front national gagne 2,6 millions de voix. Et par rapport à 2002, il progresse aussi, puisqu’il obtient 6 421 802 voix là où Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret en totalisaient 5 478 739 le 21 avril 2002. La gauche progresse de 2,3 millions. A droite, Nicolas Sarkozy connaît un vrai reflux (1,6 million de voix en moins) tandis que le centriste François Bayrou s’effondre en divisant par deux son résultat de 2007. Au-delà de ces chiffres, c’est une nouvelle carte de France électorale qui se dessine avec des axes est/ouest (de l’Alsace à la Manche) et nord-est/sud-est favorables à Nicolas Sarkozy tandis que François Hollande arrive premier dans le reste du pays, à l’exception du Gard qui place Marine Le Pen en tête. Nouveauté, le FN bénéficie désormais d’un vote plus homogène au plan national en réussissant à s’implanter dans l’Ouest, où il était très faible, et dans les zones rurales. Mais il reste bas dans les grandes métropoles.

Marine Le Pen et la France du refus

Plutôt que de se réfugier dans l'abstention, nombre d'électeurs dits «protestataires» ont choisi de peser sur un scrutin que d'aucuns disaient plié d'avance. Ils proviennent en priorité des zones péri-urbaines ou rurales. Ces Oubliés d